Rehema

Je veux remercier, en mon nom et au nom de mes compagnes, Maman va à l’école et les professeurs de l’école Monseigneur-Côté.

Quand je suis venue au Canada, en 2014, j’ai laissé derrière moi au Congo deux de mes soeurs. Arriver dans un nouveau pays, apprendre une nouvelle langue, entreprendre des études tout en étant seule responsable de mes enfants, c’était loin d’être facile.

Quand j’étais désespérée de ma vie, je pensais à mes soeurs restées là-bas, surtout à ma soeur qui a été attaquée et violée en allant chercher de l’eau le soir. Et qui a un enfant de père inconnu.

Quand j’apprends une mauvaise nouvelle comme ça, même si je suis à moitié là-bas et à moitié ici, je me dis que je dois rester à l’école et continuer à étudier pour elles. Je dois avoir un diplôme et un métier. Autrement, je ne pourrai pas les aider. 

Toutes les boursières, nous sommes fières d’avoir Maman va à l’école avec nous. Les paroles que vous avez prononcées en nous remettant la bourse nous motivent, nous encouragent. Vous êtes des exemples et quand on sera prêtes, on prendre votre place pour, nous aussi, aider les mamans à avancer.